Seul, sous un soleil de plomb.

En sortant du château, je m'étais immédiatement dirigé vers la rivière. C'était un endroit rassurant. Un endroit parfait pour réfléchir. Mais je suis surpris.

Elle est là, elle sort de l'eau. Je marche vers elle, silencieux, tête basse. Je suis heureux, mais ce n'est pas trops visible. Deux esprits trops distants.. Une vraie torture. Plus je m'approche d'elle, plus l'étau serrant ma tête se déserre et disparaît. Je ne l'ai pas encore vaincu, ce bâtard.. Mais j'y arriverai.

Pour elle, pour moi.. Pour mes frères.

Pour mon père.

Je le dois, sinon mon honneur est en péril. Tant pis si je dois y mourir, je trouverai une façon de le détruire. Je décide finalement de lui parler..

- Au.. Pardon, Anya. Je ne pensais pas te voir ici. Je croyais que tu étais encore au château..

J'haletais entre chacune de mes pensées, j'avais peine à suivre le rythme effréné qu'avait pris mon cerveau. En quelque part, je me tuais à m'angoisser sur la nature de TDL et de se qu'il pourrait faire endurer à Keven et de l'autre côté, je m'en voulais de ne pas le laisser souffrir comme moi j'avais dû. Il m'avait été difficile de retrouver un semblant de vie après tout cela, j'étais une vieille fille, je ne connaissais aucun homme sauf le roi et je n'avais aucun ami ou enfant, j'étais pire que ces femmes qui perdaient leur mari à la guerre, car elles, elles avaient des enfants pour se remettre sur pied et penser à autre chose, tandis que moi, je ne savais que faire du parcours et jouer les chevaliers pour me ''divertir''. Je réussis à m'endormir la nuit seulement lorsque je m'imagine dans le village avec les enfants, à les voir sourire et rire, ne sachant pas que leur vie prendrait sans hésitation, la même tournure que leurs parents, ils y avaient cependant quelques exceptions... J'en fessais partit, car j'avais fuit, mais pourquoi? Pour peu, si je serais rester... Il aurait été là et nous aurions peut-être pu changer des vies entières... Je me sentais si mal envers ses gens, le peu de poids qui s'était envolé comme un oiseau était revenu se déposer sur mes épaules. J'étais comme un épouvantail, on chassait les oiseaux, mais ils revenaient toujours et parfois même plus nombreux. Ils s'étaient multiplié dès lors de mon départ j'en avais bien peur.

J'entendis un faible son familier à mes oreilles sans avoir assez de volonté pour savoir se que c'était. Peut-être est-ce le chant d'un oiseau, le bruissement des pas feutrés des animaux sur les brindilles et les feuilles? Ensuite, j'entendis le surnom que mon père disait toujours, Au. Autrefois étant enfant, j'étais fâchée, mais plus tard, je commença à en rire. Je me remémora sa phrase fatidique: <Comme l'eau, tu es essentiel à ma vie.> Avant de me donner un baiser sur le front en prenant soin de tasser mes petites mèches ondulés qui s'arrêtaient au niveau de mes sourcils avec sa barbe de 2 jours qui raclaient mes petites joues couleur pêches. Je devais totalement halluciner, mais instinctivement, je me retourna les yeux étincelants de larmes à cause de ma culpabilité envers lui, envers mon peuple ou des larmes de joie... (Toutes ces options!)

*Des larmes?! J'étais devenu si pleurnicharde que je m'en rends plus compte?*

Tout à coup, je réalisa l'identité de la personne, c'était Keven, je feignis un sourire, les yeux un peu moins pétillants qu'au tout début. J'essuya les larmes qui étaient encore toute fraîches. Il allait dire mon vrai prénom et avait arrangé la mise après. J'écouta se qu'il voulut me dire, me disant que s'il ne s'attendait pas à me voir ici, il venait peut-être lui aussi réfléchir, c'était l'endroit de prédilection pour réfléchir selon moi. Je ris ironiquement.

-Je suis partit croyant qu'il serait mieux de les laisser en famille vu les circonstances.

Pour la première fois, en sa présence de toutes les fois que je l'avais revu, je me sentais mal à l'aise et vulnérable. Je ne savais tellement plus quoi dire ou faire, je regardais nos pieds au lieu de le regarder dans les yeux. Je ne voulais pas les regarder, cela n'aurais que provoquer des réactions bizarres en moi. On dirait qu'aussitôt que je plongeais mon regard dans le sien je lui pardonnais... Je décida donc de mettre ma robe sur ma gaine noire qui n'était pas sèche et collée à ma peau.

Aussitôt, que je ferma les yeux, sans m'en rendre compte, je me rappela lorsque la servante à Kurayami m'avait aidé à me vêtir pour voir pour la toute première fois Keven, j'avais 14 ans à l'époque, ça l'aurait fait 10 que je ne l'aurais pas vu, mais depuis hier, il était venue ici au même instant que moi j'avais décidé de sortir et de m'installer comme tout le monde dans une maison, de connaître les voisins et d'être une citoyenne de ce nom. La robe que j'avais acheté lui ressemblait d'ailleurs, mais le corset en moins, une belle robe avec le haut en dentelle blanche à manches longues et le bas de couleur rouge à partir de la ceinture rouge aussi au niveau de ses hanches. La servante voulait absolument que j'en mette un. Elle avait du mettre son pied entre mes hanches pour tirer, tirer et tirer pour ajuster les deux bandes de tissus qui s'entrecroisait du bas de mon dos jusqu'entre mes deux omoplates. J'en avais perdu le souffle, le souvenir était si fort, que mon souffle se coupa aussi. Je mis ma main sur mes côtes, je me rappelais que j'avais pris mon éventail et que j'essayais de me rafraîchir pour ne plus avoir de gouttes de sueur et d'essayer de me cacher le visage crispé de douleur. Mon visage se crispa un peu aussi, j'ouvris les yeux, d'ailleurs que je ne me rappelait pas avoir fermé.

Une fois revenu au son de la rivière qui coulait et le mal l'aise entre nous, j'essaya tant bien que mal et ça en mettant ma dignité de côté de boutonner les boutons dans mon dos le long de ma colonne. Je regarda cette fois Keven dans les yeux. Je ne pouvais tout de même pas lui demander de boutonner les boutons au dos de ma robe, pourtant c'est se que je fis. D'une petite voix, je pris la parole.

-Keven... Pourrais-tu m'aider avec ma robe?

Je me retourna en enfilant les deux manches longues qui collait à mes bras encore un peu perlées avec l'eau et pris mes cheveux en une plus petite poignée que d'habitude puisqu'il avait perdu en volume, étant mouillé. Je déglutis péniblement.

[ Moi qui était fier de mon 32 lignes à une autre place. O_O. ]

Des larmes.. Je vois des larmes perler sur son visage. Elle essuie ses larmes et rit. Nos pieds, c'est ce qu'elle regarde. Et pourquoi pas mon visage ? Il est laid ? Non. C'est bête, ce que je viens de dire. Je l'entrevois, elle ferme les yeux et se perd dans ses pensées.

Je m'en rappelle aussi bien qu'elle. Je n'étais qu'un adolescent, à l'époque. Ah, la belle époque.. Celle où les enfants normaux aprènnent encore le métier de fermier. Le roi l'avait choisie pour moi. C'est le genre de choses auquelles je m'oppose, normalement. Mais lui, c'est le tout-puissant. Je ne pouvais pas.

Alors, silencieux, je m'étais dirigé vers ma chambre. C'était supposé être le jour le plus heureux de ma vie, même si c'était loin de l'être. Forcer une femme à m'épouser.. Dans quel monde sommes-nous ? Certainement pas dans celui dont je rêve.. Le roi avait fait quérir les tissus les plus doux et chers du monde, simplement pour cette soirée. Je les avais doucement repoussé. J'ai pour réputation d'aimer ce qui est simple. Une chemise, noire. Tout ce qu'il y a de plus simple. Un pantalon, de la même couleur. Le reste dans les mêmes tons. Il n'y avait que mes cheveux blonds qui allaient à l'opposé de la gamme de couleurs que j'avais choisi.

Quand j'étais prêt, j'étais allé à la salle à manger pour l'attendre. Dès que je l'ai vu, je l'ai su. Je la suivrais jusqu'à ce que j'en meure.

Mais je ne l'ai pas suivie. J'ai fait ce que j'ai cru bon, je l'ai laissé aller.. Pour ensuite dégénérer et devenir ce que je suis aujourd'hui, un bon à rien. Qui ne se bat que pour lui, ayant perdu le faible rayon de lumière pouvant le sauver. Récemment, je l'ai revu et j'ai apperçu ce rayon. Je l'ai suivi et attrappé. L'autre, en moi, n'étant là que pour effacer le vide que je ressentais. La vraie solution, c'est elle et rien d'autre. Pourquoi est-ce que je n'y avais pas pensé plus tôt ?

Parce que je ne pensais qu'à moi. Je l'admets. Je ne mérite pas toute cette chance que j'ai. Je ne la mérite pas, elle.. Elle n'a pas besoin d'un déchet comme moi. Je suis né fils de paysan, j'aurais dû le rester.. Mais il a fallu que les gens de Kurayami tuent mon père et enlève Kuro et moi.

Je l'entends alors qui me demande de l'aider avec sa robe.. Cette robe qui me rappelle tant de chose. Une danse, le parfum de ses cheveux il y a des années.. C'est le souvenir auquel je m'attache.

Son regard croise le mien, qui s'enfuit. Je ne peux pas soutenir son regard, j'en suis incapable..

- O-oui.. Bien sûr..

Je m'approche d'elle et boutonne sa robe, tout doucement..

[ Parce qu'une fermeture éclair, ça existe pas encore. ]

[Hors R-P: J'ai corrigé pour la fermeture éclair. ]

Bien que j'étais plongée dans mes pensées, je sentais ma nuque me piquer, comme si le soleil plombait seulement sur cette partie de mon corps. Il devait me regarder, car il n'y avait personne d'autre ici.

Mais pourquoi n'avais-je pas pu trouver une autre robe! C'était que maintenant que je voyais à quel point elle ressemblait à cet journée fatidique. Je me haïssais tellement en ce moment... C'est comme si je l'avais fait exprès, je ne pouvais que me couvrir de reproche.

Je sentais mes pieds s'engourdirent, comme s'ils voulaient danser...
Je nous revoyaient dans la grande salle, danser, bien que j'avais eu une certaine réticence... Je ne m'étais pas retourné sur le coup, je restais de dos, mes longs cheveux blonds en une coiffure rempli de petites pierres rouges et de tresses un peu partout, pour faire une petite rébellion, mais ce n'avait pas été long que la servante qui me regardait me fessait des signes de me retourner. Je lui fis un regard exaspéré, me préparant à voir le jeune homme qui devait certainement attendre de voir si je n'étais pas un monstre. Dommage, j'aurais peut-être pu ainsi être avec mes parents et non ici et devenir à un grade qui n'était pas fait pour moi. Je voulais être chevalière, pas la princesse qu'on laisse dans la tour. Je retournais mon visage avec incrédulité face à la servante. Qu'est-ce que j'étais senser faire maintenant, pensais-je à cette époque. La servante pris un balai et tournoyait avec lui en une danse, disons le bien rigolote, mais il n'était pas l'heure de rire et j'avais bien trop mal lorsque je riais avec ce corset, que je ne fis que sourire bizarrement à la femme. Mes lèvres se rabaissèrent, mes bras s’affaissèrent le long de ma taille, gardant tout de même mes doigts enlacés derrière moi. Une fois en face de lui, je pris les deux extrémités de ma robe et fit une révérence quelques peu douteuse vu la rigidité du corset et la fébrilité de mes jambes.

-Enchanté. Je me..., je levais le regard vers lui et ne continua ma phrase, que lorsque j'eut de nouveau usage de ma voix, présente, Audett Frid, fille de Julius Frid, chercheur à ses temps et chevalier du Roi.

Je me redressa et le souvenir s'arrêta aussi brutalement qu'il avait commencé. Il boutonnait les boutons avec la plus grande délicatesse qu'il le pouvait, seulement, lorsqu'il arrivait près de la fin, à la hauteur des armoiries de Kurayami, ma voix trancha le silence, avec la question la plus importante à mes yeux.

-Dis-moi, est-ce toi qui..., ma gorge se serra sous l'émotion, qui a... qui a apposé les armoiries?

Cet marque était ma punition, ma sentence à perpétuité, je ne pouvais pas l'effacer, j'avais été rejeté de tous les villages environnants, sauf celui-ci pourtant le plus grand ennemi de cette contré, peut-être étais-ce justement car le Roi de Karu savait mieux que quiconque à quel point le roi de Kurayami pouvait être cruel. Il avait été le seul à me croire et à me porter en aide.

Je me souvenais dans les moindres détails -sauf si c'était Keven qui m'avait lui-même brûlée- le déroulement de cette sadique punition... À ce moment, j'avais les mains enchaînées au sol, les yeux bandés d'un vulgaire bout de tissus noir, je savais que Keven y avait du moins assisté pour voir la justice de ces barbares, mais est-ce lui qui avait sortit le fer pour y apposé mon juste titre, le rang de Kurayami, comme le voulait le Roi et la tradition? Je devais le savoir, plus que tout et puis, s'il l'avait fait, avait-il maintenant des remords? Il devait surement l'avoir fait, car s'il aurait désobéit, il n'aurait pas le titre de prince légitime, non?

Je me retourna face à lui pour voir son visage, bien que mon cerveau me disait de ne pas le regarder, de m'enfuir encore une fois, me disant que je ne voulais pas savoir, que je devais ne pas savoir. Quoi faire quand nous sommes déchirés entre deux, mais n'était-il pas trop tard pour l'empêcher de répondre puisque j'avais déjà poser la question? Je voudrais m'écrouler, tomber sur mes genoux, lui hurler de ne pas répondre, de seulement me prendre dans ses bras. La partie qui voulait le savoir réussit à persister, donc j'attendis, sans pour autant rester tout à fait de marbre que je me l'avais imaginer des centaines de fois en posant cette question-là à Keven. Je regardais son regard bleu azur. Allais-je lui pardonner, si c'était vraiment lui qui l'avait fait?

Ce moment était du moins, assez tendu, vous m'auriez proposé de marcher sur un chemin en verre brisé que ça m'aurait plus tentée! Tout serait mieux que l'attente, et les phrases qu'il pourrait dire. Tout cela c'était de la vrai torture, tout comme lorsqu'on m'avait apposé les fameuses armoiries... Seulement, cette fois-ci, je ne me sentais pas comme une fauve, marqué au fer et enchaîné avant d'être relâché empli de peur et de panique, sans oublier la colère, vers une autre forêt plus paisible.

J'étais dans le pétrin, je ne pouvais pas dévoiler que j'étais fils d'un paysan, parce que, contrairement à elle, qui faisait partie de la noblesse de par le sang de son père, un des chevaliers, je n'avais rien à faire ici. Un paysan n'a pas le droit d'être chevalier, de jouter ou encore de se marier avec une personne de noblesse. Ce n'est que plusieurs années après que le roi m'avait adoubé.

- K-Keven.. E-enchanté..

J'étais, à l'époque, un garçon très timide. Je ne parlais pas beaucoup, moins qu'aujourd'hui. À chaque fois que je voulais prononcer quelque chose, les mots se coinçaient dans ma gorge. C'était une vraie torture. Mes cheveux blonds, en bataille, mes yeux bleus, la regardant. J'étais un enfant dans l'âme. Je ne pensais point à toutes ces histoires de guerre et de politique. J'avais eu ma dose, dans le temps.

Je lachai sa robe quand elle me posa la question.. Je l'avais oublié, et pourtant, la douleur de ce geste était encore bien présente..

- J'y ai été obligé.. Pardonne-moi..

Dis-je tout bas en posant ma tête sur son épaule. Je m'en voulais. Énormément. C'est flou pour moi : J'avais essayé de l'oublier.

- Si tu ne le fais pas, C'est nous qui le feront..

Et je le savais, eux, feraient durer la douleur. Je les connais. Alors, sans rien dire, je prends le fer et fait une marque sur son épaule, en murmurant un faible '' Pardonne-moi.. ''. Tout de suite après, je quitte l'endroit, l'abandonnant là où elle était. Jamais plus je ne l'ai revu, jusqu'à hier.

Je voudrais lui en vouloir, ne rien lui pardonner, le gifler et repartir, mais c'était une réaction de lâche qui reste toujours dans son malheur un peu plus grandissant vu sa réponse. Que devais-je faire? J'étais rancunière avec lui et son infâme de père, mais aussitôt que je l'avais sous les yeux, que je pouvais le voir et qu'il pouvait me toucher, je flanchais. Je m'en voulais de ne pas être assez forte mentalement, car oui, j'étais fragile à son regard azur, à ses cheveux blonds qu'ils gardaient assez courts pour l'époque. Depuis hier, bien qu'il était étrange, il m'avait rappeler à quel point j'avais eu une certaine difficulté à tout laisser derrière. Ce n'était pas seulement mes parents, c'était nos quelques rencontres, notre danse et l'attirance que j'avais éprouvé hier lorsque je souhaitais la mort. J'étais heureuse qu'il ne l'ai pas fait, mais tout commençait à être bien compliqué... Mon coeur avait déjà créer une nécessité d'être avec lui. Saurais-je passer par-dessus?

Aujourd'hui s'était différent, il était plus vieux, plus mature, plus entreprenant d'ailleurs... N'est-ce pas cela qui m'amenait à le reconsidérer comme époux satisfaisant? Il n'était plus timide, il était maintenant vulnérable avec cette autre identité maléfique, je n'aurais pu faire autrement que de lui venir en aide, le prendre sous mon aile et d'en tomber encore amoureuse. Toutes ses réflexions me menaient à ce dernier espoir de pouvoir passer pardessus cet énorme obstacle. C'était la tradition qui l'avait voulu, je me devais de lui épargner ma colère, déjà qu'il semblait avoir une vie aussi pénible que la mienne depuis que j'avais fuis. Et d'aileurs, avec qui je pourrais d'autre me marier, n'importe quel homme digne de Karu me rapporterait au roi en découvrant les armoiries, que pourrait faire le roi pour me laisser la vie sauve? Il ne pouvait tout de même pas dire à son peuple que ça faisait déjà 7 ans que j'étais ici dans les cachots, son peuple ne lui ferait plus jamais confiance et prendrait peur. Il était le seul homme auquel j'avais droit et auquel je revenais légitimement. Mais à quoi étais-je en train de me persuader? J'avais vécu 7 ans sans lui, sans aucun homme, alors je pourrais bien recommencer n'importe quand pourquoi ça ne saurais pas pareil? Il l'avait fait!

-Ça ne fait que deux jours que tu es là et déjà, tu changes tout mes plans. Retourne à Kura..., je mis ma main sur ma bouche, je l'avais dit à voix haute celle-là...

Pourquoi je n'avais pas dit à voix haute toutes mes réflexions positives à son égard? J'étais si méprisante envers lui que mon inconscient fessait en sorte de le blesser, j'étais un monstre. Je n'étais pas mieux que lui, je voulais le faire souffrir comme il me l'avait fait, ça ne revenait pas au même principe à la fin? Moi qui me disais différente des autres, qui me disait neutre et réfléchie, je montrais la même barbarie que tous les autres habitants. Je sentais sa tête sur mon épaule, il fallait croire que toutes ses réflexions s'avaient entrechoqués que pendant peut-être une minute, alors que moi je croyais qu'il s'était passé une bonne demi-heure. Je ne contrôlais pas la notion du temps disons-le.

Il attendait quoi de moi, pourrais-je un jour le savoir en toute honnêteté? Bien qu'il m'avait déjà dit que je n'étais pas obligé de lui pardonner si je ne le voulais pas, est-ce qu'il le pensait vraiment? Est-ce qu'il ne voulait pas seulement que je reste à ses côtés, était-ce cela qu'il valait que je comprenne derrière tout cela? Ou n'était-ce finalement que pour vivre une vie sans remords avec une autre femme aussi belle que Sayu? Je ne savais plus sur quel pied danser. (Une petite pensée pour Skip! Beat ) À chaque fois que mon coeur manquait un battement, que je commençais à m'adoucir avec lui, que le feu jaillissait, je posait une question qui refroidissait nos ardeurs, qui réfrénait cet amour peut-être plus réciproque maintenant.

-Sinon c'était eux, pas vrai?, lui chuchotais-je à l'oreille avec une note douce tout en pouvant être interprété avec une note de reproche, je n'étais pas très sure du ton à emprunter et de l'émotion à ressentir.

Je pris son menton entre mon index et mon pouce, mon instinct me poussait à faire cette chose absurde. D'une main, j’emprisonna sa mâchoire et de l'autre, je le pris par la nuque. Je plaque mes lèvres sur les siennes en une petite plainte en me maudissant. Mes doigts prenait ses cheveux avec fougue sans que cela soit désagréable, bizarrement avec même quelques gestes tendres. J'avais fais tout cela sans hésitation visible pour lui, pourtant dans ma tête, je voulais peser le pour et le contre, seulement, dès lors que j'approcha aussi mon corps de lui, tout s'effritait en moi, me laissant voguer entre les frissons que j'avais ou qu'il avait, je ne pouvais le dire, mais tout cela était extravagant, à la fois déraisonnable et extraordinaire. Je me demande s'il va reculer le premier ou si ce sera moi? Mon souffle n'était pas inexistant, mais il était maintenant assez réduit... Je voulais m'écarter, reprendre un brin d'air et lui donner un dernier petit baiser doux, mais j'avais peur de sa réaction. J'espérais avoir sa coopération dans cette approche, non du moins inhabituelle et provocante de ma part. Allait-il rester de marbre ou il allait aussi mettre du sien à tout cela?

Les regrets, les regrets.. Je me sens mal, terriblement mal. Je lui ai fait mal, et c'est à mon tour de souffrir.. Que faire pour me racheter ? Est-il trop tard ? Cela fait 7 ans qu'elle ne m'a pas vu, 7 ans que je cherche à oublier.

'' Ça ne fait que deux jours que tu es là et déjà, tu changes tout mes plans. Retourne à Kura... ''

Me dit-elle. Mais elle pose une main sur sa bouche. Je garde ma tête sur ses épaules, pendant que mon silence écrase les miennes. Yami. Kurayami. Elle veut que j'y retourne. Mais.. Qu'est-ce que je dois faire ? Je ne sais pas. Je ne peux pas abandonner Kurayami comme ça.. Mais est-ce que je peux l'abandonner elle ? Je ne sais pas.. Je ne peux pas. Je ne veux pas.

'' Sinon c'était eux, pas vrai .. ? '' Fit-elle, une touche de reproche dans la voix. Qui, finalement, ressemble à une note incertaine d'une émotion inconnue. J'ouvre la bouche, pour répondre. Aucun son ne sort de ma bouche. Oh non.. Qu'est-ce que j'ai, bon sang ? Elle prend mon visage entre son pouce et son index.. Pourquoi faire ? De son autre main, elle m'agrippe par la nuque.. Qu'est-ce qu'elle va faire ? Je n'ai pas le temps de lui demander. Ses lèvres sont collées aux miennes avant que je ne m'en rende compte. Je ferme les yeux et une légère teinte de rose apparaît sur mon visage. Ses doigts vagabondent au-travers du champ de bataille de mes cheveux. Elle n'a pas hésité. Je la laisse faire.. Je n'étais pas pour refuser le baiser d'une personne que j'aime tant. Agréable et assez gênant à la fois. Sa respiration est plus lente, réduite. Comme si elle retenait son souffles quelques secondes. Tout ce passe trop rapidement. Je sépare mes lèvres des siennes, j'aurais pourtant juré qu'elles étaient inséparables.. Je la regarde, l'air de demander pourquoi.

- Est-ce que je dois considérer que tu me pardonnes.. ?

Question stupide. Peut-être va-t-elle répondre un '' Non '', simplement pour s'amuser un peu. Certaines filles que j'ai connu, pendant mes sept années loin d'elle, avaient cette manie. J'espère qu'elle est différente.

Si elle ne l'est pas, tant pis.

Le baiser avait été si soudain. Il n’avait pas vraiment eu le temps de me redonner cette fougue qu’il se sépare déjà de moi, voyant mon souffle atténué. Je reprends une bonne inspiration, fait descendre ma main qui se trouve dans ses cheveux jusqu’à son torse, ne regardant toujours pas ses yeux, je porte attention au chemin qu’emprunte ma main. Je sentais encore cette frénésie au bout de mes doigts. Comme si je continuais à lui jouer dans les cheveux. Pourtant ma main se glisse tout le long de son cou, de sa clavicule, de ses pectoraux, j’arrête ma main sur son cœur. J’avais agis sans même savoir qu’est que signifiait ce baiser, un pardon en règle ou un au revoir? Il me posait maintenant la question, il imaginait avoir un oui, seulement, mon esprit était plus près du non. Seulement…. Seulement après ce baiser, je lui trouvais un argument, il embrassait bien. Bien, de l’extrait que j’avais eu…

Je m’écarte de lui, le visage sérieux, les larmes aux yeux, je lui fais maintenant dos. Je mets mes mains sur mes épaules et les frottent un peu, me donnant le courage de prendre une décision, celle qui était mon histoire, qui constituait mon passé et qui allait aussi s’occuper de mon futur. Je n’aimais pas, mais pas du tout la tournure de cette rencontre. Je prends une autre grande bouffée d’air. Je lâche un hoquet de frustration envers moi-même. Mon instinct m’avait poussé à lui donner espoir en plus de me torturer et à rendre floue toutes mes pensées. Si mon instinct m’avait poussée à faire ça, qu’arriverait-il à me faire faire après? J’étais finalement contente qu’il n’ait pas eu le temps de m’embrasser comme il aurait pu le faire, mais j’étais aussi curieuse. Il était clair que je n’étais pas la première fille qu’il embrassait… Pourtant, pour moi tout ça était nouveau.

-J’ai peur... J’ai peur Keven. Qu’arrive t-il si je te réponds oui? On retourne à Kurayami, on se marie et on a des enfants? Tu crois vraiment que ça, ça pourrait m’arriver? Pourquoi on voudrait vraiment que je sois heureuse, que moi je sois heureuse?

Ça sonnait désespéré, mais ce n’était pas cela que j’étais? À Kurayami, ils voudraient vraiment que je revienne? J’aurais le droit à quoi? Un regard sanguinaire de Sayu? Il y avait l’héritier qui était revenu, qu’arriverait-il maintenant? J’étais un peu hystérique, mais avec 7 ans coupé du monde, qui reste totalement stable émotionnellement. Disons qu’étant solitaire, on a beaucoup de temps pour penser. Trop de temps. Trop sans personne, sans lui, c’était insupportable.

En me retournant face à lui, mon corps me crie sans cesse d'aller près de lui, je ne voulais pas le reperdre, non? J’étais fébrile à l’idée. Si je me calais dans ses bras, je serais de nouveau partit dans cette transe d’impulsion. J’avais peur que j’aille trop loin. Je rougis à la simple mention de ce ''trop loin''. J’espérais que mes pensées n’étaient pas si visibles sur mon visage ou dans mon regard. Je ne devais pas penser à ces choses, je n’étais pas saine ni mariée avec lui. Pourtant ce n’était pas l’envie qui manquait... Non, c’est ridicule! Oublie tout et concentre-toi sur la réponse qu’il te donne. Au lieu de rester figé en rougissant, je m’excuse.

-Excuse-moi Keven, ce baiser était complètement déplacé… Nous devrions peut-être…

*Arrêter de se voir.*
J’arrêtais cette phrase là, je ne pouvais pas prononcer ces mots. À la place, je continuais à parler.

-Je n’aurais jamais dû te donner de faux espoir… Je n’aurais jamais dû partir.

Je ne prononçais plus rien cette fois, j’avais dit la phrase qui exprimait tous mes sentiments. Tout ce résumerait en cette phrase. Tout sauf la rancune dont je ne me souvenais déjà plus.

( Sutekina était resté connecté, avais posté avec son compte. oo' )

Elle fait courir ses mains de mes cheveux à mon torse, puis, arrête sa course sur mon coeur. Elle s'écarte de moi. Je n'ai que le temps de voir le petit filet de larmes au coin de ses yeux, tout ce que je vois, c'est son dos. Elle pose ses mains sur ses épaules, les frottant un peu.

'' J’ai peur... J’ai peur Keven. Qu’arrive t-il si je te réponds oui? On retourne à Kurayami, on se marie et on a des enfants? Tu crois vraiment que ça, ça pourrait m’arriver? Pourquoi on voudrait vraiment que je sois heureuse, que moi je sois heureuse? ''

- Il n'existe pas de sort permettant une vision du futur, Au'. On peut le lire dans les étoiles, certes.. Mais ça peut avoir différentes significations. Je ne suis pas un mage. Je ne sais lire dans les étoiles. Je suis un simple chevalier... Non, un homme. On deviendra ce qu'on voudra devenir. Rien ne nous oblige à avoir des enfants. Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureuse. Tu es ce que j'ai de plus précieux, et je ne supporterais pas de te perdre à nouveau. Inutile de rester ici, il existe plein de villages dans les alentours. Personne ne nous y trouverait. Et encore, on peut vivre dans la forêt, sur le bord de la mer.. Où tu veux. Tout ce que tu voudras.

Elle se retourne, me faisant face. Elle rougit un peu. À quoi elle pense ? Non.. Pas un autre baiser.. Je vais devenir fou. Pas dans le mauvais sens, non. Dans le bon.

'' Excuse-moi Keven, ce baiser était complètement déplacé… Nous devrions peut-être… ''

Peut-être quoi ? Mon souffle se coupe, à cet instant précis. Je le retiens. Peut-être, mais quoi ?
Ma respiration se reprend quand elle lâche tout. De faux espoirs ? Mais sur quoi ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles, Audett. C'est déjà oublié, loin. 7 ans en arrière. Je ne te retiens pas ici. Tu es encore jeune, ta place n'est pas dans le château, auprès de moi. Pour toi, je serais prêt à tout. Même mon trône. Mon rang, tout. Je ne veux pas que tu t'empêches de vivre pour moi. Ça me briserait le coeur.

Je ne pouvais supporter que cet homme veuille tout abandonner pour moi. Le pouvoir, la richesse, une vie allongée grâce aux moyens. Tout refuser cela pour quoi, une fille aux yeux verts et aux cheveux blonds ondulés ? Tout se qui sortait de sa bouche me meurtrit le cœur. Je voulais qu’il arrête de parler ainsi. Je me sentais la coupable dans tout ça. Je me sentais la voleuse de sa fierté et de son honneur. Comment le percevrait le peuple de Kurayami? Arrête, mais arrête…, aurais-je voulu lui crier à cet instant.

-Alors, je dis non. Tu ne veux pas m’empêcher de vivre, mais moi je devrais te laisser te sacrifier toi ? Je ne te laisserais pas faire une aussi grosse erreur. Ça serait égoïste de ma part.

Dieu sait que cela était ma véritable pensée, seulement, mon esprit me torturait. Je voulais que ses mains se posent sur moi, que ses lèvres embrassent chaque parcelle existante de ma peau. Pourtant en ce moment, tout n’était que porté aux mots. Est-ce parce qu’il n’osait plus me toucher?

Tout ces plans avaient l’air trop merveilleux, seulement, le roi Simon II ne chercherait-il pas à retrouver le 6ème siège du commandement de son armée? Je ne voudrais pas passer ma vie à fuir. Comme je le faisais déjà. Je reviendrais à Kurayami, serait jeté en prison s’il le faut, mais je devais assumer les conséquences de mes actes.

-Je voudrais bien faire tout se que tu as dit, mais cela m’es impossible. Je ne peux te cacher que je brûle à la simple idée de partager nos jours et … nos nuits ensemble, je rougis encore, mais en plus prononcé cette fois, à cette allusion peu discrète. Nous ne serons jamais comme les autres, je ne pourrais jamais m’y faire. J’aurais bien voulu t’appeler mon époux à tous les jours, être une simple paysanne qui s’efforce de travailler sur ces terres avec toi, mais nous savons tous les deux, que notre passion pour la chevalerie nous manquerait. Je ne pourrais supporter de voir ton si beau visage en ne pensant pas que je c’est à cause de moi que tu as refusé le trône. Je ne pourrais pas te regarder sans penser à tous les jours que j’ai fuis Kurayami, fessant souffrir le peuple en laissant Simon II gardé sa couronne sept années de plus. J’ai été lâche, j’aurais pu donner un autre tournant à la vie de tous ces citoyens qui ne veulent que retrouver la lumière Kev..., ma gorge se serra momentanément, avant que je reparte dans mon monologue. Me comprends-tu? Comprends tu que je veux retourner à Kurayami pour ma rédemption même si au fond je sais que j’irais peut-être en prison ? Le comprends-tu simplement?

Tout ces mots pouvaient me paraître si profond, mais pourtant, je me doutais que cela ne mènerais pas notre relation dans la facilité ou dans le bonheur. Toujours compliqué. Ce devait être moi le problème… Devrais encore parler, devrais-je ne plus parler, devais-je comprendre qu’il serait soulagé en ne perdant pas tout se qui disait sacrifier plus tôt, devrais-je encore faire face à ce visage triste et piteux de la dernière fois, avait-il vu cela comme si je le rejetais. Dites-moi que non, je vous en supplie!

-Dieu, ne pouvez vous donc pas rendre tout cela plus stable et enfin arrêter de nous séparez par chacune de mes décisions?

De nouveau, je rougis, pas pour les mêmes raisons… Non, parce que je m’étais adressé à voix haute sans le vouloir. Mon monologue de plus tôt m’avait fait oublier de garder mes pensées à l’intérieur. J’avais débité tout cela tellement rapidement que la barrière entre mes propos et mes pensées n’avait pas eu le temps de se remettre en place encore.

Non ? Pourquoi non ? Je.. Je ne sais pas. Je me sens mal, tout d'un coup.

- Non. Je ne le comprends pas, Audett. Je refuse le trone de mon plein gré, car je veux être avec toi. Et je ferais tout, pour pourvoir y être ! Le mieux qu'on puisse faire, Au', c'est de partir loin. Loin d'ici et ne jamais revenir. Je suis même sûr que le roi de Kurayami accepterait de nous laisser vivre dans le plus grand secret dans un coin reculé de ses terres. Je ne te retiens pas ici avec moi, je te le dis.. Mais toi, tu ne pourras pas me forcer à rester ici. Je t'ai retrouvé, je te suivrai partout. Alors..

Je soupire.

- Alors s'il te plaît, ne me laisse pas.. Je ne veux pas te perdre une autre fois. Non.. M'enfin.. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je veux juste être avec toi, à jamais.

Je ferme les yeux. Je ne savais plus quoi dire d'autre que ça, avec un air totalement désespéré. Je l'étais réellement. Je suis bon pour jouer la comédie, mais certes. J'étais sincère en ce moment. Je me fichais réellement de ce que les autres en penseraient, à Kurayami. De ce que Kuro en penserait. Je savais que Kiiro en serait heureux, mais pas plus que ça. Moi et mes frères étions tout de même assez distants depuis quelques années.

Oui. Le mieux aurait été de fuir. De partir. Ensemble. Et d'oublier tout ça, pouf. D'être morts.

- Partons.. Je ne veux pas rester ici. Je.. Je veux que tu viennes avec moi, qu'on recommence tout à zéro. Que tout se passe comme ça aurait dû se passer. C'est sûr, on ne pourra jamais oublier notre vécu.. Mais c'est déjà mieux que rien.

Je sentais que même si tout cela était difficile d’accepter pour lui, il me comprendrait. Il était chevalier et savait se que l’honneur pouvait être… Je voulais me racheter, pour mon peuple, pour la sécurité de mes parents, pour ma liberté de conscience. Je devais montrer aux villageois, que l’exil n’était pas le meilleur moyen, mais que même si j’avais fui, j’étais forte. Je pensais qu’il me comprendrait, mais… Finalement peut-être pas, car il ne comprend pas. Devais-je réexpliquer, devais-je changer mes mots pour me faire comprendre? Il continua à parler. Encore ce discours de je renoncerais à tout pour toi et ... Je ne voulais pas qu’il se mettre dans cet état pour cela. Il pourrait avoir le titre le plus convoité toute sa vie, tandis que moi, je ne pouvais pas garantir d’être à lui pour toujours… En y repensant, je savais que je lui serais fidèle, je ne pouvais vraiment pas espérer de meilleur soupirant et mon cœur ne semblait pas vouloir personne d’autre.

Bien que je ne fusse pas le genre de femme à tenir tête à son époux, je ne pouvais me résoudre à cette idée de mon plein gré, et je n’allais pas garder mon opinion pour moi.

-Tu pourrais faire arrêter toutes les guerres entre Karu et Kurayami, mais tu aimerais mieux m’avoir à tes côtés, n’est-ce pas de l’égoïsme? Peut-être que c’était le seul argument que j’avais, mais j’allais m’y en tenir. Je ne serais pas capable de te voir laisser les habitants de Kurayami dans la misère… Car s’ils n’ont pas le bonheur… Et bien… Et bien…

Peut-être était-ce qu’il pensait que c’était l’émotion, mais en faite, je cherchais mes mots. Le reste de mon argument n’était pas vraiment, comment dire, existant? Et puis comme si la foudre m’avait frappé, mes lèvres bougèrent de nouveau.

-Sinon pourquoi mériterais-tu le bonheur que je sois à tes côtés?

J’étais vraiment prête à ruiner mon bonheur et le sien pour celui des habitants? Je n’avais pas de difficulté à mettre le mien de côté, car je ne pourrais certainement plus me supporter par la suite, mais étais-je vraiment prête à piller sur l’espoir de Keven, de recommencer à zéro? Je suis désolée, terriblement désolée! Que devais-je faire?! N’était-ce pas plus intelligent de le mettre au trône, n’était-ce pas ainsi que la moitié de moi, Eadwin pensait? Le devoir avant tout, vraiment? Il devait certainement avoir des chevaliers qui même aussi catholique que nous le pensions ne pourrais faire ce tel supplice, en ferais-je alors partit? Et ne désirait-on plus ce que nous n’avions déjà? Ne venais-je tout de même pas de remettre en question la fidélité de Keven, lui qui venait de me promettre ciel et terre? Une question pour n’avoir qu’une autre question à répondre, voilà se que donnait la réflexion sans la raison. Celle qui me faussait si cruellement compagnie. Du temps pour réfléchir, je pourrais en avoir? Serait-ce utile, non, je serais confronter au même problème. L’amour ou l’honneur, pourquoi il n’y avait pas de match parfait entre ces deux grandes idéologies de la vie pour moi? Me resservait-on quelques choses de grand en retour… Ça j’en doutais, mais étais-je vraiment si centré sur mes possessions? Mon titre n’était-il pas juste une armure et un frôlement d’épée sur chacune de mes épaules frêles de femme?

Si je faisais partit des chevaliers de Karu, n’était-il pas l’ennemi à ne pas approcher? Était-ce finalement une ruse. Une ruse qui marche si bien avec une femme, si bien avec moi!

J’arrête d’en faire un cas et passe à autre chose.

-Je n’ai plus vraiment de mots pour expliquer mon point. J’espère que je ne te blesse pas en disant tout cela.

J’étais sincère, mais je ressentais un pincement au cœur, sachant très bien que je venais de le blesser. Peut-être même que son orgueil en avait pris tout un coup. Moi qui lui avais fait la promesse de tout lui dire quand nous étions plus jeunes, je venais de revenir encore une fois sur ma parole. Si je lui avais dit pourquoi je quittais Kurayami, je lui aurais certainement avouez pour Eadwin. Mais puisque je ne lui avais pas dit que je voulais être une chevalière, je ne voulais pas lui dire cela. Après tout, que pourrait-il dire de tout ça? Que je n’étais pas une femme digne, alors peut-être devrais-je lui dire. S’il renonçait à moi, il serait roi, et un roi bon, je le savais. Je le savais? Je ne le savais plus?

-Si je renonce à toi, promets-moi une dernière chose, dis-je les larmes aux yeux…

Ce fut la dernière chose que je dis, avant de le laisser béat devant le silence qui s’imposa.

- J'ai compris.

C'était une réponse un peu désespérée. Mais je ne voulais pas qu'elle me laisse. Elle me blessait, et elle le savait.. Elle me l'avait promis. Et elle faillit à sa promesse encore une fois. Je me mis à marcher vers le chemin de terre. Mais, avant de mettre le pied sur cette terre foncée, et aplatie par le temps, je me retournai, peut-être pour la dernière fois, vers celle que j'aimais.

- Je ne promets pas à ceux qui n'ont pas tenu leurs promesses. Ce n'est pas parce que c'est toi que je le ferais. Tiens tes promesses, avant de demander aux autres de t'en faire. Je t'ai laissé une chance, c'était à toi de la prendre. Regarde.. Regarde tout ce que je suis prêt à faire pour toi ! Et moi.. Et moi qui espérais que tu ne m'abandonnes pas à nouveau..

Je m'avançai à nouveau.

- File, maintenant. Je ne te retiens plus ! Mais sache que je t'attendrai toujours.. Et que mes bras seront toujours ouverts pour toi.

Mais malgré tout.. Je ne pouvais pas partir, sans connaître sa requête, et tenir secrètement la promesse que je devais lui faire. Je me retournai, soupirant. Je me trouvais faible. Jamais personne n'avait pu me faire plier, sauf elle. Et c'était un avantage.. Un grand avantage, qu'elle avait.

- Dis-moi ce que tu voulais me faire promettre.. Peut-être pourrais-je y faire quelque chose.

[Hors R-P : Attache ta tuque mon KéKé! Je suis sure que tu t’attendais pas ça! :P D’ailleurs, moi non plus, c’était pas mon idée première, mais finalement, ça c’est écrit tout seul. J’ai bien hâte de voir la suite! Yeah! Pleins de Smileys… je ne peux pas m’en empêcher…^^’ Et désolé pour la longueur, habituellement je l’ai fait plus long, mais bon…]

Rien qu’au timbre de sa voix, des larmes apparurent à l’orée de mes yeux émeraude, cependant cette fois elles ne me trahirent pas. Du moins je ne leur laissais pas le temps de créer des chemins sur mes joues. Elles avaient certainement eu leur lot ces derniers jours, elles n’avaient jamais eu autant d’eau. Leur douceur prouvait à quel point elles n’étaient pas desséchées.

Quoi ? Il m’accusait de ne pas tenir ma parole… Voilà, il m’achevait. Jamais je n’aurais cru qu’il oserait vraiment me cracher son venin. J’avais été dupe de croire qu’il allait me pardonner à son tour d’avoir brisé la promesse que je lui avais fait à l’âge de douze ans. Je sentais que derrière son air de désespoir, il y avait de la colère dans sa voix. Une colère inhabituelle, une colère que seule moi avais surement supposée. Était-ce ma culpabilité qui transformait ma perception de la situation? Le sort fut tout de même décidé, et j’élevai la voix. J’allais peut-être le faire souffrir, mais j’allais le forcer à passer à autre chose plus rapidement. Le forcer à ne plus m’aimer. Le forcer à trouver mieux. Et finalement, le forcer à trouver meilleur bonheur.

-Vraiment?! Tu m’insulte, après tu m’ouvres les bras et se serrait moi qui est l’indécise dans tout cela? Je n’arrive plus à te suivre, même TDL, semble moins vicieux que toi en ce moment. Tu essayes vraiment la carte de la pitié avec moi? Je n’ai pas, non je n’ai JAMAIS voulu que tu m’aimes et ce devrait être réciproque.

C’était dur, brutal et sec, aucune douceur dans ces mots ni dans mon ton. Pourtant, derrière mes traits, tout au fond de moi et aux tréfonds de mon âme, j’essayais de contrôler tant bien que mal les sanglots qui lacéraient ma gorge. Je ne voulais pas qu’il découvre mon jeu, c’était pour son bien. Il ne devait pas quitter Kurayami, il ne devait pas chercher à laisser le trône à cette vieille chouette de Simon! Simon qui avait si bien choisit, Simon qui avait certainement mis Keven au trône en sachant que je serais tout près, sachant qu’il allait un jour me retrouver. Il devait vraiment être réjouit d’avoir le trône à lui seul vu le départ de sa fille et de l’héritier. Était-il même en train de faire la grâce matinée dans sa chaise, dans les chaises qui devraient revenir à mon amant? Et c’est ainsi qu’il saurait en mesure de me promettre sans le savoir mon dernier souhait.

-Pour la promesse, oublie, j’ai peur que tu ne puisses rien y faire sauf te faire baisser dans mon estime.

Je ne l’avais vraiment pas épargné. Plus que j’en ajoutais, plus je sentais que mes nerfs allaient lâchés et plus j’avais l’impression que je devrais être douce pour être me faire pardonnée. Pardonnée d’avoir joué un jeu qui ne m’étais pas propre, pardonnée ma méchanceté. Tout cela ressemblait vaguement à un enfant qui essayait de jouer dans la cours des grands. Au tout début, l’enfant se sentait bien fier de son coup, maître de la situation, mais plus le temps avançait, plus la panique s’emparait de cette âme sensible. Âme sensible qui se cognait contre un mur froid et cruel.

À l’intérieur de moi, mon cœur cognait contre ma poitrine en essayant certainement de la fissurer pour pouvoir s’exprimer. Il voulait crier aussi fort, ou même plus fort qu’Hector le crieur public, qu’il ne voulait en rien être séparé de mon bel amant aux cheveux blonds. Il cognait si fort que j’étais certainement que Keven l’entendait. J’aimerais tellement qu’il l’ait remarqué… C’était trop… Il fallait que ça cesse. Soit il partait, soit il entendait l’appel de secours de mon cœur, mais il fallait que se soit au plus tôt. J’avais la migraine à force de vouloir tout arranger, pour que tous y trouve leur bonheur. Je serrai les poings, rentrant mes ongles dans les paumes de mes mains, pour me faire autant souffrir que je le faisais souffrir à chacun des mots que je prononçais. Lui qui aurait quelques minutes plus tôt bu mes mots avec tant d'affection, il devait certainement vouloir que je m'étouffe avec eux.

Je ferma les yeux, avec une moue sérieux, mais aussitôt que je me retourna dos à lui, oui c'était moins souffrant pour moi, ma lèvre inférieur trembla, ne voulant plus rester de marbre, voulant montrer à l'être aimé que tout cela n'était que duperie et tromperie. Voulant montrer à l'être aimé le conflit qui se passait en moi.

( N't'excuse pas. Mes posts à moi sont hyper courts, alors je ne t'en voudrai pas si tu les fait courts. )

L'espace d'un instant, j'avais vu une larme au coin de ses yeux. Mais rien de plus. Elles ne coulaient pas. Elle se retenait, elle essayait d'être forte. Je sentais alors que ça allait barder, et qu'elle allait me passer un de ces savons. Mais je n'allais pas me laisser avoir. Nononononononon. Surtout pas après ce que je venais de voir, ces petites larmes qu'elle retenait.. Elle n'avait jamais voulu que je l'aime, et ça aurait du l'être dans mon cas aussi.

- Chère Audett.. Je croyais que tu étais au courant ; L'amour, on ne le contrôle pas. Même si tu aurais voulu que je ne t'aime pas, tu n'aurais rien pu y faire. Et c'est la même chose inversement. Même si je ne l'aurais pas voulu, je n'aurais pas pu t'en empêcher.

Elle me fit ensuite mention d'oublier la promesse. Qu'est-ce qu'elle croyait ? C'est sûr que j'allais l'oublier, ne plus compter dessus, vu qu'elle ne l'a pas tenu. Mais elle laissera toujours une plaie profonde. Je m'étais approché. Elle s'était retournée. Je l'entourai doucement de mes bras. Ça n'allait pas fonctionner comme ça. Parce que Nevek ( Keven à l'envers, TDL dans d'autres mots. ) avait son mot à dire là-dessus. Je ne pouvais que me plier à sa volonté. Lui, il aurait employé des méthodes moins.. Moins douces pour l'approcher. Alors, contre ma volonté, je pris les mains d'Audett pour les serrer. Nevek savait bien être doux et convaincant, quand il le faut bien. Il ne faut pas oublier qu'il est fou d'elle tout comme je le suis.

Il posa sa tête sur son épaule, écoutant son coeur battre. Son coeur, qui semblait tant vouloir sortir, tellement il battait fort. Un joli petit coeur que Nevek prendrait un plaisir fou à meurtrir encore plus qu'il ne l'était déjà, à un tel point où il deviendrait inutilisable. C'était là sa définition de l'amour. Pour lui, le meilleur moyen de lui prouver qu'il l'aimait, c'était de lui faire encore plus mal.

- Comme ton coeur bat fort.. Ce que ça doit te faire mal ! Mais ne t'inquiète pas.. J'ai le remède idéal pour toi. Et ce remède, il est juste derrière toi.. Il peut tout guérir. Mais tu continues à refuser de te faire soigner.. Pourquoi ne t'accroches-tu pas à la vie ? Y tiens-tu si peu ?

C'était la voix douce qu'employait le double moi, quand il tentait de convaincre. Il avait approché sa bouche de l'oreille d'Audett, pendant ce temps.

Je m’attendais à ce qu’il renonce, qu’il soit blessé, que le chevalier si monstrueux auquel on l’associait se choquerait. Je m’attendais à ce qu’il crie après moi, mais rien. Rien de ce que j’avais prévu ne me fit l’honneur d’arriver. Bien que ce fussent des choses qui m’anéantiraient plus tard, j’aurais tant voulu qu’il croit à mon petit numéro, au lieu de quoi, il prit le soin de trouver les mots. Les bons mots… Des mots pour faire craquer n’importe quelle femme. Ces mots auraient pu être la fin de mes tourments, auraient pu être ma raison de le suivre, mais je n’étais pas n’importe quelle femme. Il était dur de me convaincre maintenant que j’avais mon idée en tête: Il ne devait tout simplement pas être avec moi!

-Je suis une traîtresse, Keven.

Ce sont les seuls mots que je pouvais lui dire. Claire, il n’y avait pas de déformation possible de cette phrase. Ces paroles n’étaient que plus vrai vu mon intégration dans la chevalerie de Karu. Eadwin n’était plus une histoire qu’on raconterait pour divertir les visiteurs, Eadwin avait grandit et était maintenant dans l’ordre. J’aurais bien pu lever la tête fièrement qu’à cette simple pensée, mais en ce moment, ce statut m’accablait qu’encore plus.

Il dût passer outre de ce détail assez important, selon moi, car il me serra tout contre lui, d’une douceur que je ne lui avais jamais connu, même lorsqu’il n’était qu’un jeune homme. Une autre qualité qui s’ajoutait malheureusement à la liste des louanges que je me citais mentalement lorsque j’étais en sa présence. Il m’entoura de ses bras où je ne me fis pas prier de m’y mettre à mon aise automatiquement. Mes omoplates trouvèrent leur abri, sur la poitrine du beau blond qui m’enlaçait. Pendant un bref instant, toute la tension qui avait affectée mes membres s’était apaisée, soulagés de constater que le corps qui les complétait était toujours là, les entourant d’une chaleur que même le soleil ne leur offrait que très rarement. Et il rouvrit la bouche…

Me faire mal? Non, il était bien pour le moment… Il coupe mes réflexions pour mettre cela à son avantage, encore. Il était le remède. Le remède de mon cœur douloureux, mais ne se rendait-il pas compte que j’étais en quelque sorte le poison du sien… Ça non, il n’oserait jamais l’admettre. Il m’avait complètement laissée sans mot, mais ça je ne voulais pas qu’il le sache en gardant le dernier mot.

-Et si quelqu’un nous voyaient?

Tout cela ressemblait beaucoup trop à une liaison interdire qui me faisait presque rougir. Je sentis son nez frôler le bout de mon oreille, il s’était tant rapproché que cela sans que je ne le remarque? Je trouvais cela presque troublant. Presque. J’aurais pu attendre, attendre de voir ou il allait avec cette approche, mais je ne pu point. Je retirai ses mains des miennes sans pour autant ne pas les reprendre, non. Je me mets face à lui, regarde nos mains et nos doigts que j’entrecroise, d’un œil différent, d’un œil qui essayait d’enregistrer cet instant pour les longues années qui allaient suivre. Je monte ce même regard où on peut y lire la conviction que c’était la meilleure des choses à faire, bien que quelques larmes salées aiment bien faire scintillés.

-Arrête les enfantillages et trouve la plus belle des femmes de Kurayami, fait la ton épouse et oublie moi. Voilà mon dernier souhait.

Mes mains deviennent molles, je les retire doucement en espérant qu’il les lâche sans trop de résistance. Une fois mes mains dégagées, je mets mes bras derrière sa nuque, mets mon visage dans le creux de son cou et reste là pendant quelques instants.

-Je suis tellement désolée…

Je laisse cette fois, une seule larme se déverser sur la peau de cet homme que j’allai quitter dans le meilleur des mondes.

[Hors R-P: Encore un petit... Mais bon, j'ai eu quand même du plaisir à l'écrire. C'est tellement dur et mignon à la fois! :3 Comment suis-je sensé résister à tout cela moi?! :O]

Elle m'avait parlé de traîtrise, qu'elle était une traîtresse. Mais ne l'étais-je pas aussi, pour la retrouver et ne pas la dénoncer ? Oui, je l'étais. Et elle ne pouvait le contredire. Je pouvais bien avoir dit des choses contradictoires, celle-là ne changera jamais. Je suis un traître, elle est une traîtresse. Nous formons une belle paire.. Mais pourtant ! Je ne comprends pas sa mentalité, de vouloir se séparer de moi.. Alors qu'on pourrait vivre une vie juste nous deux et fonder une famille. C'était insensé. Je n'y comprenais plus rien. Mais Nevek ne s'arrêtait pas pour autant. Il était instoppable. Sans me lâcher, elle me posa la question qui tue. Si on nous voyait ?

- Je t'attacherai avec une corde, pour t'arrêter. Ou je te tuerai. M'enfin.. L'un ou l'autre, tu ne sembles pas t'en soucier, Audett.

C'était là la réponse de Nevek, ce chevalier sans cervelle. Elle se mit face à moi, prenant mes mains dans les siennes. Elle regardait nos doigts liés, comme si elle essayait de les mémoriser. Cette image donnait un signe de ses intentions ; Elle était déterminée à ce que je ne la revoie plus. Des larmes semblaient vouloir prendre possession de son visage. Elle voulait que je trouve la plus belle des femmes de Kurayami. Mais je n'osais pas lui dire, j'en étais incapable. Je n'avais pas les mots pour lui faire comprendre qu'il n'y avait pas plus belle qu'elle, à mes yeux, dans Kurayami. Même Nevek, qui aimait bien interagir, ne savait que dire. Ses mains semblaient devenir molles. Elle lacha les miennes.

Elle étira ses bras pour les passer autour de mon cou, pour que ses mains se rejoingent derrière ma nuque et alla cacher son visage dans mon cou, restant là. Silencieuse quelques instants, puis, s'excusa. Une larme coula, provenant de ses yeux. Elle roula dans mon cou. Je la sentais, cette larme salée. Je mis mes mains sur ma nuque pour prendre les siennes. Je les retira, les gardant dans les miennes.

- Puisque je dois abandonner l'espoir de vivre une histoire d'amour avec toi.. Je vais faire mon travail.

Je la regardai, les yeux pleins de regrets. Je ne voulais pas avoir à faire ça, mais elle ne m'en donnait pas le choix. Je détestais mentir, mais c'était mon dernier recours.

- Je dois t'arrêter et t'enfermer.. J'espère que tu pourras me le pardonner un jour. Je viendrai te voir au cachot assez souvent, je te le promets..

Je sortis une paire de menottes de ma sacoche de ceinture, pour les lui passer, limitant ainsi le mouvement de ses bras. Je fermai les yeux un instant. Dieu sait comment c'est difficile de détruire la liberté d'une personne.. Alors imaginez que cette personne, c'est celle tant aimée. J'aurais voulu me mettre à sa place, que ce soit elle qui m'enchaîne et non le contraire.. Au moins elle n'aurait pas souffert. Mais je me disais que c'était pour le mieux, pour notre bien. Qu'après, il n'y aurait plus de souci à se faire. Nous pourrions vivre tranquilles, comme nous, enfin je crois qu'elle aussi, l'avions souhaité.